II-Formes de greffe

On en constate quatre genres de greffe :

1-L’autogreffe :

L’autogreffe consiste à transférer un greffon prélevé chez le receveur lui-même. L’avantage principal de ce genre de greffe est l’absence dans la plupart des temps du risque du rejet. Il s’agit, par exemple, du transfert, chez le même individu, d’un rein de sa situation normale dans la région lombaire, vers un emplacement placé plus bas dans la région iliaque. Cette intervention est parfois utile pour sauver un rein dont l’abouchement normal dans l’aorte est menacé d’obstruction.
Elle est généralement pratiquée sur des personnes souffrant de maladies sanguines (leucémies, lymphomes…) ou de certains types de cancers. Des cellules sanguines ou de la moelle osseuse leur sont prélevées avant traitement. Elles sont ensuite purifiées puis congelées. Enfin, elles leur sont réinjectées une fois la radiothérapie et/ou chimiothérapie terminée(s).
On peut parler dans ce cas de l’autogreffe de peau qui est également utilisée quand une personne présente une importante perte cutanée : c’est par exemple le cas de grandes brûlures. La peau est alors prélevée sur différentes parties du corps comme le ventre ou les cuisses.

2- L’allogreffe :

L’allogreffe est une transplantation entre deux individus génétiquement différents mais de la même espèce, par exemple d’homme à homme (jumeaux monozygotes exclus).
Ce type de greffe concerne les transplantations d'organes dans le cas de maladies chroniques :
· d'insuffisance rénale terminale (greffe de rein)
· de diabète insulinodépendant (greffe de pancréas)
· d'insuffisance cardiaque réfractaire aux traitements médicamenteux (greffe de cœur)
· de maladies pulmonaires graves (greffe de poumon ou poumon-cœur)
· de pathologies hépatiques (greffe de foie)
· les tissus, notamment pour restaurer une fonction essentielle (cornée, peau, os, tendons, valves cardiaques, vaisseaux sanguins).
· les cellules souches, lorsque l'autogreffe n'est pas possible (cellules sanguines ou moelle osseuse
Ce genre ne présente naturellement aucun risque de contamination car seules les trames organique et minérale sont concernées. C'est ce type de greffons que l'on utilise lors de reconstitutions maxillo-faciales très importantes.
3-La xénogreffe (hétérogreffe) :
La xénogreffe se définit comme une transplantation d'organes, de tissus ou de cellules d'animaux (singe ou porc) sur des êtres humains, or ce n’est pas notre cas. Et malheureusement, elles se sont presque toutes soldées par un échec.
Ce type de greffe est aujourd'hui soumis aux progrès de la recherche. En outre, il soulève des interrogations concernant les manipulations génétiques et la transmission des virus de l'animal à l'homme qui pourraient en découler.
Généralement, ils ne présentent aucun risque de contamination et sont couramment utilisés pour les petits manques osseux et les greffes de sinus.
4-L’isogreffe :
Greffe dont le greffon est de même patrimoine génétique que le receveur, où le donneur est le jumeau homozygote (ou jumeau vrai) du receveur, issus de la même cellule œuf. Dans ce genre de greffe le pourcentage de réussite est maximal.