VIII-La situation de la greffe au Liban

PREMIÈRES TENTATIVES EN 1970 :

Au Liban, les premières tentatives de greffe effectuées en 1970 à partir de reins importés de très mauvaise qualité, se soldent par des échecs. La pratique de transplantation rénale marque un temps d’arrêt jusqu’en 1985, date à laquelle d’autres centres opèrent des greffes provenant de donneurs vivants apparentés et de rares donneurs décédés. Cette activité, paralysée en période de guerre, reprend début 1990 avec l’ouverture progressive de plusieurs centres de transplantation.
· Le prélèvement s’effectue de deux manières : Sur donneurs vivants, génétiquement apparentés au receveur (père, mère, fils, fille, grands-parents, frère, sœur) ou émotionnellement liés à celui-ci (époux, épouse).
· Sur donneurs décédés en état de mort cérébrale.
Au Liban, en dépit du décret 109, article 2, les médecins demandent toujours le consentement de la famille du défunt avant de procéder au prélèvement. Situation très pénible, car il s’agit de demander une décision urgente et délicate à une famille désemparée et, très souvent, réticente. Cet état de fait limite grandement le nombre de dons cadavériques déjà très insuffisant.

UNE PREMIÈRE AU LIBAN :

Au Liban, à l’Hôtel -Dieu de France (CHU), une équipe de transplantation hépatique est déjà en place. Elle représente une des premières équipes de ce genre au Proche-Orient arabe, exception faite de l’Arabie saoudite qui bénéficie d’une aide américaine. Toutefois, son activité est entravée par deux problèmes : le don d’organes et le coût élevé de la transplantation. Le manque de donneurs libanais favorise, actuellement, l’augmentation d’un trafic illicite à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
D’autre part, le parlement libanais a émis une loi en 1983 (décret 83/109) exigeant les conditions suivantes pour le don de rein à partir de donneurs vivants :
1) Le donneur doit avoir 18 ans et plus.
2) Le chirurgien doit aviser le donneur des conséquences de l’opération ainsi que de sa mortalité et de sa morbidité. De même, le chirurgien doit être sur que le donneur a bien compris et assimile les risques et que la chirurgie ne doit pas présenter un risque sur sa vie.
3) Que le donneur et le receveur doivent signer, sans pré

sence d’aucune sorte de pression, le consentement du prélèvement et de la greffe.
4) Que le don doit être gratuit et inconditionnel.

Mais malheureusement, cette loi présente plusieurs failles légales. Or elle ne précise pas si le donneur doit être libanais ou s’il doit être un parent au receveur. D’où, elle nécessite une révision plus approfondie pour devenir :
· plus précise
· plus équitable
· plus adepte aux besoins du pays
De même, il serait souhaitable d’organiser des campagnes d’information visant à sensibiliser les Libanais à la notion de mort cérébrale et au don posthume, synonyme d’acte solidaire.


Actuellement, la situation de la greffe au Liban et tels que suit :


Histoire de la greffe d’organes au Liban :

Le premier essai de transplantation s’est effectué au Liban en 1971 à partir d’un don vivant apparenté.
Aujourd'hui, six hôpitaux pratiquent ces interventions et qui sont les suivants :
Hôpital Rizk (30/03/1985) ; Hôtel Dieu de France (1992) ; Hôpital Saint Georges (1997) ; Hôpital Américain (1997) ; hôpital Hammoud (2003) ; Hôpital du Sacré-Coeur (2003) ; Hôpital Islamique (2004)
Ces greffes touchent les organes tel que les reins, cœur, poumons, pancréas et foie.
Mais, la transplantation rénale reste la plus pratiquée dans notre pays mais toujours partiellement encadrée.
Ensuite, une commission Nationale du Don d’Organes et de tissus (NOOTDT) a été formée par un décret ministériel en 1999, pour réglementer et évaluer les donations et les transplantations d’organes.L’objectif étant de superviser les dons d’organes cadavériques.

Suggestions :

L’effort doit essentiellement porter sur l’accroissement des donneurs décédés. Comme il faut aussi limiter les transplantations à travers les bords des pays surtout sous développés par des mesures très strictes non seulement à cause de la vente des organes mais aussi aux échecs après transplantation et à cause des risques post-opératoires. Enfin, on doit remonter des programmes de statistiques satisfaisants.